Philanthrope américaine, épouse des hommes politiques John Heinz, sénateur républicain, et John Forbes Kerry, sénateur démocrate. Elle est l'héritière de la fortune Heinz et dirige les philanthropies Heinz.
Heinz Kerry a passé sa petite enfance au Mozambique où son père, médecin, dirigeait une clinique. Elle l'accompagnait dans ses déplacements dans la brousse pour soigner les pauvres et lui doit de lui avoir appris "comment être un être humain dans la société". Jeune femme issue d'un milieu privilégié, elle est envoyée dans des écoles en Suisse. En 1960, elle obtient une licence en langues et littératures romanes à l'université de Witwatersrand, en Afrique du Sud, 1960. Maîtrisant cinq langues, elle est diplômée de l'École d'interprètes de l'Université de Genève trois ans plus tard, en 1963. En 1962, alors qu'elle travaille comme interprète pour les Nations unies à Genève, elle rencontre le fringant John Heinz et tombe amoureuse. La même année, sa sœur unique meurt dans un accident de voiture au Portugal.
En 1966, elle a épousé Heinz, descendant des fondateurs de la société de ketchup Heinz et futur sénateur républicain. Ensemble, ils ont connu la tristesse de trois fausses couches et la joie de leurs trois fils. Lorsque le sénateur Heinz meurt dans un accident d'avion le 4 avril 1991, elle est désemparée. Refusant de prendre le siège du sénateur, elle est devenue à la tête de la Howard Heinz Endowment et de la Heinz Family Philanthropies, dont la valeur s'élevait à environ $1,3 milliard d'euros en 2003. Elle s'est engagée à ne pas utiliser son héritage personnel de $500 millions pour la campagne présidentielle de son second mari, sauf en cas d'"assassinat".
C'est son premier mari, John Heinz, qui l'a présentée à John Kerry en 1990. Après la mort de Heinz, elle a repris contact avec Kerry lors d'une réunion sur l'environnement en 1992 et, avec de nombreux intérêts communs, leur relation s'est renforcée. Ils se sont mariés le 26 mai 1995. Républicaine déclarée, elle a changé d'allégeance en 2003 après que Kerry a annoncé sa candidature à la présidence des États-Unis. Le candidat à la présidence a qualifié sa femme de "sexy, coquine et brillante". Elle a été nommée l'une des 100 visionnaires de l'UTNE Reader en 1995.
Décrite comme non conventionnelle et franche, elle est depuis longtemps une activiste sociale, travaillant dur pour l'environnement et les questions relatives aux femmes. Le 29 juillet 2004, elle a pris la parole devant la convention nationale du parti démocrate pour présenter son mari aux délégués. Au lieu de vanter les atouts et les qualités présidentielles de son mari, comme l'avaient prédit les experts, elle a préféré répondre aux critiques concernant son franc-parler et s'est exprimée au nom des questions qu'elle défend : Mon droit de dire ce que je pense, d'avoir une voix, d'être ce que certains ont appelé "une opinion" est un droit que je chéris profondément. Mon seul espoir est qu'un jour prochain, les femmes qui ont toutes mérité le droit à leurs opinions - au lieu d'être qualifiées d'"opiniâtres" - seront qualifiées d'intelligentes et de bien informées, tout comme les hommes". Le public a applaudi à tout rompre. Si elle devient Première Dame, elle a l'intention de continuer à diriger les philanthropies Heinz et à dire ce qu'elle pense.
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